Auteur : Tahereh Mafi
Sortie : 2012
Note : 4/5
Résumé : Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un crime. Un accident. 264 jours sans parler. Ni toucher personne. Alors pourquoi Adam, celui qu'elle aime en secret depuis l'enfance vient-il partager se cellule ? Et pourquoi semble-t-il ignorer qui elle est ?
L'organisme tout-puissant qui régit le monde de Juliette n'hésite pas à tuer pour asservir le peuple. Mais ce que désire par-dessus tout Warner, le fils du leader du pays, c'est Juliette. La malédiction qui pèse sur la jeune fille est pour lui une arme inestimable.
Seulement Juliette n'a pas l'intention de se laisser faire. Après une vie de paria, elle trouve pour la première fois le courage de se battre et de rêver à un avenir avec celui qu'elle croyait avoir perdu pour toujours..
Mon avis : J'ai choisis ce livre pour les critiques positives que j'ai reçu, et je n'étais pas déçu. La trilogie Insaisissable est à la croisée entre X-Men, un monde Dystopique, et une histoire d'amour compliquée. Pour résumé, l'héroïne, Juliette, est née avec un don ou une malédiction, ça dépend du point de vue, en effet, elle tue (ou blesse effroyablement) tous ceux qu'elle touche. Pour un accident, elle est enfermée dans un asile psychiatrique pendant 264 jours.
Dans ce tome 1, j'ai dégagé trois points importants que je développerai, en premier il y a bien sûr l'écriture un peu spéciale, ensuite les personnages (je ne commenterai que celui de Juliette dans cette critique) et enfin il y a le monde dystopique qui fait office d'arrière-plan à l'histoire. Monde dystopique dont on ne voit peu de choses durant la première partie du roman, mais ça s'améliore ensuite.
Pour commencer, l'écriture. Le support de l'auteure. Comme je l'ai dis l'écriture est très spéciale, en effet le roman est écrit à la première personne, car nous sommes dans la tête de Juliette. Cette dernière écrit toutes ses pensées sur un petit carnet qu'elle cache soigneusement. Alors vous allez rencontrer un manque de ponctuation, pas mal de ratures, une répétition de certaines phrases ou mots, une phrase coupée en plein milieu. Mais c'est cette forme originale qui donne du charme au livre. Malheureusement, on aime ou on aime pas.
Ce concept du "journal intime" est très intéressant pour un lecteur car nous ressentons tout ce que ressent le protagoniste. Et ici, Juliette est au bord de la folie. Elle n'a vu personne ni n'a parlé à personne pendant 264 jours. Et on le sent. Elle rêve de neige, de pluie, d'oiseaux, parfois elle délire. Tous ses sentiments, toutes ses pensées défilent devant nos yeux. Et j'ai rarement été aussi touché par un personnage, et c'est grâce à l'écriture que j'ai ressentis ça. L'auteure nous fait passer de formidables images, des métaphores à tout bout de champ, il y en a même un peu trop ; j'ai vraiment aimé toutes les émotions que nous ressentons pendant la lecture car on s'attache beaucoup au personnage.
En outre, on ne peut dissocier ici l'écriture de l'héroïne du roman étant donné que nous sommes dans sa tête. Alors, la vie de Juliette tourne autour de sa "malédiction", toute sa vie elle a été maltraitée, rejetée, et elle est condamnée à passer sa vie dans un asile. Rien que part sa situation, nous sommes tout de suite touchés. Dans sa prison, on assiste à des moments de folies, de délires, et d'autres de lucidité. Juliette est détruise psychologiquement par le manque d'amour, de sensations et de sentiments. Elle est envahie dans une triste solitude. Malgré cela, je l'ai trouvé très courageuse et combative, surtout dès qu'elle sort de son asile. Bien que tout le monde la considère comme un monstre, dans ce roman, je l'ai au contraire trouvé des plus humaines, avec de grandes qualités et des défauts qui nous caractérisent. Il y a bien sûr une histoire d'amour, avec Adam le "prince charmant", personnage décrit comme limite "parfait" dans tout le livre, et qui va la sauver. Je n'en dis pas plus sur eux deux, et rien sur Warner car je vous laisse découvrir par vous-mêmes les profondeurs de leurs personnalités.
Enfin, nous sommes ici dans un roman Dystopique. Ce monde est tout d'abord décrit à travers les souvenirs et les yeux de Juliette, qui ne connaît pas grand chose à son monde. Puis, quand elle sort de son asile, nous découvrons par nous-même les plaies de la Terre. Pour faire vite, le monde est dirigée par des militaires, les civiles meurent de faim, il n'y pas de travail, le soleil est en train de disparaître, il n'y a plus d'animaux ni de fleures. Juliette décrit son environnement comme "gris" et "bétonné". Je pense que tout est dit. L'univers post-apocalyptique est assez bien décrit à travers le style de l'auteur et il rentre très bien dans sa catégorie, avec toutes les horreurs que cela implique.
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