lundi 19 octobre 2015

Keleana, Tomes 1 à 3

Auteur : Sarah J. Maas

Sortie : 2013 ; 2014 ; 2015

Note : 5/5

Résumé : Au royaume d'Adarlan, seule la secte des Assassins ose encore s'opposer au pouvoir du roi.
Keleana, la plus célèbre assassineuse du pays, a été condamnée aux travaux forcés.
Pour gagner sa liberté, elle doit combattre dans un tournoi à mort dont l'unique survivant devra servir le roi pendant quatre années.

Mais les concurrents, l'un après l'autre, sont éliminés de façon mystérieuse et Keleana sent son tour venir.
Manifestement, d'obscures forces magiques ressurgissent dans la cité royale et la jeune fille, pour sauver sa peau, devra trouver des alliés à la cour même du roi.
Et jouer de toutes les armes dont elle dispose.

Son entraîneur, le capitaine Chaol, et le prince Dorian qui l'a prise sous son aile sont-ils dignes de confiance?
En tout cas ils ne sont pas insensibles à ses charmes.



Mon avis : Salut ! Maintenant que les vacances sont arrivés, je vais peut-être parvenir à trouver un peu de temps en plus pour poursuivre mes lectures et effectuer quelques chroniques. Comme je l'avais annoncé il y a quelques semaines, j'ai acheté le tome 1 de cette série ,"Throne of Glass" chez nos compatriotes d'Outre-Atlantiques, série qui a créé littéralement un buzz sur les réseaux sociaux. Surtout sur Instagram. Ça faisait un bon bout de temps que j'en entendais parlé, et j'ai toujours hésité à me lancer parce que après Le Seigneur des Anneaux et la saga Eragon, je pensais en avoir finis avec l'héroïque-fantasy. ET BEN NON. C'est bel et bien une claque que j'ai pris. La dernières fois que j'ai avalé des livres à une vitesse pareille, c'était lors de ma lecture d'Infernal Devices et avant ça d'Eragon. Des livres qui se sont frayés à coups de mots une place dans mon coeur. À tel point que pour ne pas attendre, je vais commander le tome suivant en anglais. Une claque je vous dis.

   Bon trêve de plaisanteries, il faut bien commencer cette chronique et procédons avec sérieux. Je vous fait d'abord un petit debrief de l'univers du livre et ensuite on aborde le contenu ok ? En fait vous avez pas le choix.
   Ces romans nous plongent donc dans l'univers d'Erilea, un continent fictif dans un monde fictif. Comme tout bon livre d'héroïque-fantasy, il y a de la magie, des sorcières, des sortes d'elfes... sauf que cette magie a été supprimée du continent 10 ans avant les évènements de l'action par un tyran, le roi d'Adarlan. Au même moment, ce dernier a envoyé ses armées envahir tous les pays voisins dans le but de soumettre l'entier continent à sa domination. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec Galbatorix dans Eragon, vous verrez d'ailleurs qu'il y a pas mal de comparaisons. La disparition de la magie a entraîné la mort de toutes les espèces en dépendant et le massacre par les armées du roi de tous les magiciens du continent. Les survivants furent prisonniers et envoyés pour la plupart dans les mines d'Endovier. 8 ans plus tard nous retrouvons une jeune fille, Keleana Sadorthien qui est esclave dans ces mines de sel. Elle faisait avant partie de la confrérie des Assassins, les seuls à oser s'opposer au pouvoir du roi et à vivre selon leurs propres lois. Pourquoi une fille de dix huit ans se retrouve à casser des cailloux dans une mine ? Parce qu'elle a été trahie par ses alliés assassins et livrée aux autorités puis jeter dans cet enfer sans ménagement. 
   Un an plus tard, Keleana a survécu, contrairement aux autres prisonniers qui n'y font pas de vieux os, et le prince, le fils du roi d'Adarlan vient la chercher pour participer à son tournoi. Les règles sont simples, chaque membre du conseil royal choisit un champion et ces derniers s'affronteront lors d'un tournoi qui verra le dernier, ou le survivant, nommé champion du roi. Qu'a-t-elle a gagné ? Sa liberté. Quelque chose dont elle n'a jamais profité parce qu'elle n'en a jamais eu. La liberté lui fait rêver, elle la tente, alors elle accepte de participer au tournoi au nom du prince Dorian, pour espérer devenir Champion du roi pendant 3 ans puis ensuite à elle la liberté.
   Sauf que ça ne va pas se passer comme ça. Les concurrents sont mystérieusement éliminés, des rois et des reines disparus hantent les souterrains du château, des créatures obscures rôdent dans les couloir et les secrets du Wyrd sont au coeur du roman, même de la série. Mais je vous laisse découvrir tout ça confortablement.

  Maintenant parlons un peu de l'écriture. Enfin de l'addictivité. Si il y a une raison pour laquelle je m'enfile 3 livres en 4 jours c'est bien parce que c'est addictif. Et c'est addictif, non seulement grâce à l'univers créé, mais aussi grâce au personnage principal et surtout pour l'écriture. L'auteure n'a que 16 ans quand elle écrit le premier tome qu'elle publie sur internet sous forme de fiction (ça et les fanfiction c'est l'avenir de l'écriture) et c'est le buzz. À 16 ans elle a réussit à inventer toutes ces merveilles. Bien sûr elle a tout développé dans les années qui ont suivit avec des gens derrière elle mais de tout même c'est impressionnant.
   L'écriture donc, un subtil mélange d'action, de description et dialogues plutôt prenants. Les descriptions sont presque parfaites, courtes mais complètes avec des petits détails qui rendent les scènes assez réalistes sans toutefois surcharger le texte, je vous avouerai que c'est pas facile à faire, trouver le juste milieu entre mettre des détails et laisser au lecteur le soin de s'imaginer chaque scène. Les scènes d'action ne sont pas rares, surtout pour une assassineuse et le suspens de chaque fin de chapitre est haletant. Il n'y pas d'autres mots. Un suspens intense, pesant qui vous fait lire chaque livre d'une traite. Tout se lit très vite, on adore et on en redemande.

   Passons maintenant aux personnages. Franchement, il y en pas mal. Surtout si je regroupe les trois premiers tomes dans une même critique. Je pense que j'en réserverais quelque uns pour les chroniques ultérieures mais je vais tout de même parler de certains ici.
   Commençons évidemment par Keleana. Je pourrai vous raconter des pages et des pages sur elle et sur son passé, mais je veux éviter tous les spoil. Honnêtement, elle porte une bonne partie du livre sur elle, sur ses épaules. Une bonne partie du succès de ces romans repose sur ce personnage. Un personnage éponyme, une héroïne, mais une anti-héros à la fois. Une fille, une assassineuse qui passe son temps à tuer des gens plus ou moins froidement, parfois animée d'une rage terrifiante, mais qui pourtant possède un coeur énorme, un amour inconditionnel pour son peuple et des valeurs très nobles. Vous noterez que tout cela ne colle pas avec l'idée qu'on se fait d'un assassin ? Et bien c'est le paradoxe du base du roman, qui m'a étonne dès le début, mais je trouve ça très bien trouvé. Cette jeune fille s'est vu offrir la formation d'assassineuse à 10 ans alors qu'elle était en train de mourir au fond d'un fleuve gelé. L'homme qui l'a recueillit est le chef de la confrérie des Assassins, alors autant vous dire que la pauvre n'a pas eu le choix. Mais elle s'est endurcie et s'est développée pour devenir une femme très forte physiquement et psychologiquement, une femme têtue, avec un fort tempérament, un peu tête brûlée mais extrêmement bad-ass. Je pense que c'est l'un des personnages féminins les plus forts et plus recherchés que j'ai jamais rencontré, avec Katniss et Tessa. Ce personnage est analysé dans ces trois premiers tomes sous absolument toutes les coutures, amours passés et présents, sentiments, peurs et espoirs, passé, futur, appartenance quelconque, l'auteure n'oublie rien et ce personnage n'a plus de secrets pour nous. On se dit que Keleana n'a plus rien à nous offrir à peu près à chaque fin de roman, mais le suivant nous en apprend toujours plus, toujours plus de révélations et de secrets, ça ne semble jamais s'arrêter. C'est quand on croit enfin la connaître qu'elle nous surprend le plus.
   Parlons maintenant de Nehemia. Nehemia est la princesse d'un royaume vaincue au sud d'Adarlan, elle est à la Cour du roi pour espérer obtenir un meilleur avenir pour son peuple oppressé par les armées d'Adarlan. Nehemia est une femme très intelligente, maligne et Dieu la bénisse, très manipulatrice. Mais dans le bon sens. Elle va effectivement se jouer de toute la cour d'Adarlan dans le but d'obtenir des renseignements pour son propre intérêt, donc dans celui de son peuple. C'est sans doute l'un des personnages les plus dévoués de cette série, l'une des plus humaines et les plus altruistes. Elle donnerait sa vie pour son peuple et ses amies. Ce personnage est comme un déclencheur pour Keleana qui avait oublié tout de son propre peuple. Mais je vous laisse comprendre tout ceci par vous-même.
   Ici, je ne dirai rien sur Dorian, le prince héritier d'Adarlan car je sens quel me réserve de belles surprises pour le prochain tome donc je développer son personnage, très riche et mystérieux sur bien des points, plus tard. J'aimerais surtout m'attarder sur Chaol.
   Chaol est l'ami d'enfance du prince Dorian, et également l'hériter d'un domaine d'Adarlan, mais il abandonne son titre pour vouer sa vie à la protection de son prince et ami. Il devient donc Capitaine de la Garde Royale et des gardes de la capitale. Il est très jeune pour ce poste, mais cela démontre son habileté au combat mais aussi en intrigues politiques, il garde son sang-froid en toute circonstances et avec tout le monde, hormis Keleana évidemment. Très méfiant au début, le -décrit comme très séduisant- capitaine de la Garde va se rapprocher de la jeune assassineuse, à ses risques et périls. Bien sûr leur relation va évoluer dans le sens que vous l'entendez mais je n'en dis pas plus. Chaos est une sorte de pilier, pilier sur lequel s'appuie notre héroïne, elle peut trouver du réconfort chez son ennemi. Et oui son ennemi car il ne faudra jamais oublier que Chaol est capitaine sous les ordres du même roi qui a massacré son peuple et sa famille. Keleana évolue dans un environnement hostile et entourée d'ennemis potentiels, surtout Chaol et le prince Dorian. Ils sont des ennemis mortels, excepté le roi lui-même, mais pourtant c'est de eux qu'elle va se rapprocher le plus. Encore un paradoxe qui rend ce livre magnifique et très original.

   Je pense avoir fait le tour de l'écriture, de l'univers, et des personnages, au moins pour vous donner envie de commencer cette série de livres qui compte à présent 3 livres traduits en français. Évidemment dans ces trois tomes, il reste quantité de secrets, d'évènements et de personnages que je n'ai pas abordé ici, alors lancez-vous et je suis sûr à 94% que vous n'allez pas le regretter !


mercredi 23 septembre 2015

Silver, Tome 1

Auteur : Kerstin Gier

Sortie : 2015

Note : 4/5



Résumé :  QUAND LE RÊVE SE MÊLE À LA RÉALITÉ...

   Un 31 octobre, près de Londres.
Grayson fête Halloween avec quatre de ses amis. Par ennui, par jeu, par défi, ils invoquent un démon… sans avoir idée des conséquences.
   Un matin de septembre, aéroport d’Heathrow.
   Liv, 15 ans, et sa soeur Mia débarquent de Suisse pour s’installer avec leur mère chez le nouveau compagnon de celle-ci. Grayson est son fils. Très vite, Liv comprend que le jeune homme cache un secret.
   Un secret qui dépasse tout ce qu’elle imaginait. 



Mon avis : Nous voilà réunis après une petite pause dans les chroniques pour un nouveau partage autour d'un nouveau livre ! Honnêtement, j'ai choisis de lire ce livre parce qu'il me faisait de l'oeil. De plus, il est du même auteur que La Trilogie des Gemmes que j'avais beaucoup apprécié. Pour la deuxième fois, l'auteure allemande ne me déçoit pas !
   Si dans sa première série Gier explorait les tréfonds et les confins du temps et les voyages temporels, elle s'intéresse ici aux rêves, un sujet tout aussi complexe et entouré d'un voile de mystères. Vous l'aurez compris, suivre cette nouvelle trilogie ne sera pas tâche aisée, l'auteure ayant conservé son habitude de livrer les réponses par petites miettes, jusqu'à la toute fin du livre.

    Bien sûr, pour commenter ce premier tome fantastique, je vais devoir vous révéler deux ou trois trucs que vous découvrez au fil de l'histoire, donc si vous souhaitez garder le maximum de surprise pour une lecture inédite et complète, je vous conseille de lire ces lignes dès que vous aurez terminé ce roman.
   Sinon je vais commencer par décrire le nouvel univers inventé ici. Nous nous retrouvons donc à Londres, l'auteure affectionne probablement cette ville, à Londres avec Liv. Ou plutôt Olivia Silver. Silver étant le nom de famille, et non pas le nom d'une secte mystérieuse et pleine de magie comme je l'ai pensé au premier abord (en même temps c'est le titre, je m'attendais à quelque chose de plus grandiose). Liv, 15 ans et sa soeur Mia, 13 ans on passé leur vie à déménager dans le monde entier "dans quatre continents différents" pour suivre leur mère, professeur de littérature reconnue qui enseigne donc dans plusieurs pays. Cette fois-ci cette dernière s'installe à Londre car elle a rencontré un homme, Ernest et elle est tombée follement amoureuse. Liv, Mia et Lottie, leur fille au pair vont donc débarquer dans une famille déjà composée d'Ernest et de Grayson et Florence, deux frères et soeurs jumeaux de 17 ans.
   Voilà donc la situation initiale. Patience, je vais venir à tout ce qui tourne autour des rêves, mais je voudrais juste rajouter quelque chose : dans son nouveau lycée, Liv fait la connaissance d'un groupe de quatre garçons (dont Grayson son nouveau "beau-frère?"), ils sont un peu les stars de l'école, tous beaux, intelligents (tout est relatif), pas besoin de vous faire de dessin. Lors d'une soirée, ces quatre garçons, en compagnie d'une petite-amie de ces derniers, Anabel, ont invoqué un démon
WHAT ? Oui c'était un peu ma réaction, mais vous savez les effets de l'alcool... Enfin bref, ces jeunes gens ont invoqué un démon, fait un serment, avec du sang et du latin, la totale, et ce démon leur offre des pouvoirs et une puissance inimaginable, de plus chaque adolescent a pu faire un voeu qui a été exaucé. En échange chacun à du mettre en gage ce qui leur était le plus cher. Pour que le rituel puisse s'accomplir, il fallait que au moins une personne des 5 présentes ait du sang vierge. Et ce n'est pas très facile de trouver quelqu'un de vierge de nos jours, heureusement Anabel était là.
   Où en étais-je ? Ah oui les rêves. Le pouvoir que leur offre le démon, le voici : s'introduire dans les rêves des autres. Dit comme ça c'est un peu bizarre, mais en réfléchissant ce n'est pas une mauvaise idée, les rêves sont en partie les reflets de nos désirs, nos peurs et nos secrets, une intimité illimitée, c'est donc un pouvoir que peut obtenir n'importe qui. 
   C'est ici qu'intervient Liv. Un soir, pendant qu'elle dort, elle apparaît dans le rêve que partage les quatre garçons et est en quelque sorte la clé de l'un de leurs rituels secrets. Mais comment Liv a-t-elle pu arriver dans leur rêve alors qu'elle n'a pas effectuer le rituel initial ? Très bonne question. Et je n'en ai pas la réponse. Alors soit ce n'est pas expliqué dans le premier livre, soit j'ai manqué quelque chose.
   C'est à partir de cette nuit-là que Liv sera propulsée dans les intrigues des garçons et des rêves, dans les mystères, et dans toute cette histoire qui a commencé un peu moins d'un an plus tôt.

   Je vous laisse le soin de découvrir par vous-même le fonctionnement des rêves et leur contenu, ce n'est pas forcément évident à saisir, mais l'auteure explique assez bien et simplement, comme je l'ai dis plus haut, des réponses sont apportées de temps à autre, mais parfois elles sont volontairement mystérieuses et incomplètes, ce qui est plutôt frustrant, frustration évidemment ressentie par Liv.
   Toute l'intrigue du livre tourne autour des rêves, de l'existence ou non du démon en confrontant les évènements plus ou moins surnaturels au pragmatisme de Liv, mais l'intrigue évolue aussi d'un point de vue romantique et d'un point de vue scolaire avec l'environnement du lycée et son blog à potin, qui occupe une place intéressante dans ce livre.

   Je pense en avoir dit assez sur l'intrigue et j'espère avoir éclairé votre lanterne pour bien démarrer votre lecture. Je vais donc parler un peu de Liv et très rapidement des autres personnes, j'aurai tout le loisir de les détailler dans des chroniques ultérieures.
   Olivia donc n'a que 15 ans mais pourtant elle est très courageuse. Je ne dirai pas qu'elle n'a peur de rien car ce n'est pas le cas mais ça s'en rapproche, elle fonce un peu tête baissée dans cette histoire de démons, armée de sa logique et de sa raison, qui seront mises à rude épreuve. Malgré ses lunettes et les commentaires de Jasper, Liv est décrite comme mignonne, mais elle cache plus que ça : un total franc-parlé, elle dit ce qu'elle pense et tant pis si sa gêne, elle est maligne et intelligente et elle pratique le Kung-Fu. En fait elle nous rabâche pendant 300 pages qu'elle fait du Kung-Fu mais nous n'avons qu'une seule démonstration de ses talents ! JE DEMANDE A ETRE REMBOURSE. J'applaudis également la référence directe à Taylor Swift. 
   Quant aux autres personnes, il y a tout d'abord la mère de Liv, tête en l'air, un peu insouciante et amoureuse, sa petite soeur Mia qui a tout d'une détective, sa nounou Lottie (qui n'a pas 80 ans comme je me l'imaginais lors de ma lecture du livre), Ernest et ses oreilles d'éléphants, Florence qui est une vraie peste hypocrite. Quant aux garçons, Henry, Jasper, Arthur et Grayson, ils sont tous différents l'une de l'autre mais unis par quelque chose d'autre qu'un pacte de sang et un rituel. Je parle bien sûr d'une amitié indéfectible et d'une grande loyauté, même quand le pire arrive. Et il y Anabel que je n'ai jamais pu me sentir, ne me demandez pas pourquoi, même si elle est jolie, gentille, parfaite, blabla. Mention spéciale à Jasper qui apporte un grain d'humour et de folie au livre, et Henry qui est un tout petit coup de coeur. 
   Je voulais également dire un mot sur une pratique de l'auteure : ses personnages féminins, Liv et Gwen sont un peu trop dans l'ombre. Autrement dit, lors d'une conversation à plusieurs, elles font peu souvent faire valoir leur point de vue, même quand on parle d'elles, elles sont passives, faute de meilleurs termes. Certains moment m'auraient fait bondir à la place de Liv, mais elle ne disait rien ou presque. Je trouve que dans les dialogue, le personne n'est pas assez mis en avant, heureusement qu'elle se rattrape dans les descriptions des pensées, dans les rêves, et dans ses petites vengeances mesquines, notamment avec Grayson.

   Enfin bref, je conseille vivement ce livre, la plume de Kerstin Gier est toujours aussi fluide, légère et rafraîchissante, un livre qu'on lit très rapidement, très agréable, un livre enveloppé de mystère et qui nous offre un fin avec autant de questions que nous en avions au début de ce premier tome. À lire !

samedi 5 septembre 2015

L'Année Solitaire

Auteur : Alice Oseman

Sortie : 2015

Note : 4/5


Résumé : On est censés vivre la plus belle période de notre vie. 
On est jeunes, on est en train de décider de notre avenir (c'est en tout cas ce qu'on nous répète), on a des amis. Mais en fait, tous, on attend que quelque chose change. Becky, ma meilleure amie avec qui je rigole de moins en moins. Lucas, qui réapparaît dans ma vie après toutes ces années. Mon frère Charlie, la plus belle personne que je connaisse. Michael Holden, avec son sourire trop grand. Et moi, la fille la plus misanthrope et pessimiste du lycée. 
On attend tous que quelque chose change.


Mon avis : Mesdames, messieurs, avant toutes choses, bonne rentrée ! (pour ceux qui rentrent évidemment). Mais passons aux choses sérieuses. En cette période de rentrée scolaire, j'ai décidé qu'on s'attarderait sur un livre qui prend place dans un lycée. Non en fait c'était un total hasard si je l'ai acheté étant donné que nos chemins se sont croisés au supermarché et il m'a fait de l'oeil. J'avais environ 1 minute pour décider de l'acheter ou pas, la couverture est assez banale, rien de spécial hormis un flocon qui diffère des autres, un peu comme l'héroïne qui est à côté de la plaque dans l'environnement de son lycée. J'ai donc lu la 4ème de couverture. J'ai totalement accroché. Je l'ai acheté. J'ai adoré.
   L'Année Solitaire est un roman difficile. Pas dans le sens où il y a des drames et des cancers et des trucs à la John Green. Non, c'est un roman difficile et un peu épineux dans la mesure où l'auteure traite des sujets d'adolescents. En fait elle les passent tous en revu un à un par les yeux de son personnage vraiment hors du commun.
   Je vais changer mes petites habitudes et je vais directement parler du personnage principal de ce roman car je ne peux rien aborder sans préalablement la détailler. Tori est une jeune adolescente de 16 ou 17 ans (je ne sais plus) et c'est le personnage le plus misanthrope, pessimiste, négatif, renfermé, solitaire que j'ai jamais rencontré de ma vie. Bien sûr elle ne détrône pas le grand Docteur House mais c'est pas loin. La plus grande force de ce roman, c'est ce personnage. Simplement parce qu'on s'identifie à elle. Mais je ne pense pas que beaucoup d'entre vous voyez le monde aussi noir qu'elle le fait, pourtant il y en a, et moi je me suis fortement identifié à cette fille. La jeune Tori représente une catégorie d'adolescents oubliés, mis de côtés, stéréotypés par la société comme asociales, accros aux technologies, solitaires, différents, ceux qui ne feront pas grand chose de leur vie, les gens qu'on évite. De tous les livres que j'ai lu, aucun auteur n'a jamais écrit sur cette catégorie de jeunes qui est certes restreinte, mais qui existe bel et bien. Et bien Oseman l'a fait.
    Pour vous parler de ces gens je vais vous parler de Tori. Tori déteste globalement tout. Elle blogue beaucoup, elle passe son temps sur son ordinateur, elle n'a que peu d'amis, elle est vraiment nulle en relation sociale, elle déteste les conversations, les adultes, les situations compliquées... Franchement, j'avais jamais vu un tel personnage jusqu'à ce que je me rende compte qu'elle était tellement différente et pourtant tellement semblables à tous les adolescents. Tori vit dans son petit monde de déprime, un monde gris, on ne sait pas trop si elle veut s'en sortir ou non, si elle a un but ou pas, on ne sait même pas si elle va effectivement s'en sortir, et je vous jure qu'à certains moments j'avais envie de la secouer voire de lui en coller une parce que ce n'est pas possible ni acceptable de se laisser aller comme ça. Quand on lit ce genre de livre, quand on est un ado, on se dit qu'on ne peut pas devenir comme ça, ça pousse à la réflexion et on se reprend en main. J'ai adoré.
   Mais Tori n'a pas que des défauts, malgré sa flemme caractéristique, elle va se surprendre elle-même à apprécier des gens, elle a une répartie que j'ai bien aimée, elle est assez protectrice envers ses petits-frères et elle n'est pas vraiment méchante, juste pessimiste.
   
  Voilà donc pour Tori. L'Année Solitaire est un roman d'adolescents donc il traite de sujets d'adolescents. On retrouve donc toutes les questions qu'un jeune se pose, des questions existentielles, d'avenir, l'adolescent remet tout en question, ses relations avec ses parents, ses amis, son travail scolaire, ses activités, il se demande tout le temps si ce qu'il fait est bien, il se demande ce qu'il doit faire, bref, l'ado se pose un tas de questions et tout cela est vu par Tori. Bien sûr on échappe pas à l'alcool, aux soirées, soirées que Tori déteste, comme certains d'entre nous, le roman parle des nouvelles technologies d'un point de vue toujours atypique et il aborde également l'homosexualité. En 2011, moins de 0,2 % (si je me souviens bien) des romans d'ados/jeunes-adultes contiennent un personnage gay, qu'il soit principal ou secondaire, je vous laisse donc imaginer ce chiffre pour un personnage principal seulement. Je trouve ça totalement honteux. On vit dans une société qui évolue mais qui reste ancrée dans ses traditions et ses tabous du style, pas de personnages gay dans la littérature. Des auteurs comme Cassandra Clare, John Green et ici Oseman font partis de ces auteurs qui brisent les règles et s'adressent à un public d'adolescent qui comprennent bien mieux que leur aînés que l'homosexualité est une normalité, qu'il y a encore des problèmes avec ça et qu'ils doivent être traités. L'auteure de l'Année Solitaire a choisit d'inventer un personnage gay pour que ces derniers soient mieux représentés et enfin décrits comme des gens totalement normaux et appréciables. Enfin c'est comme ça que je vois les choses. Évidemment, l'homosexualité de ce personnage, qui est un frère de Tori, a entraîné tout une suite d'évènement tels l'anorexie et des problèmes de comportement, des ascenseurs émotionnels en quelque sorte. L'auteure n'a placé aucun tabou ici, les auteurs modernes choisissent de placer ces petits messages, de parler de ces choses que personne avant eux n'avait fait. 

   Au lieu de parler de l'intrigue et des personnages je vais seulement faire le point sur l'auteure et son écriture. Oseman a 18 ans. Ce qui veut dire qu'elle a probablement écrit ce livre quand elle en avait 17. Je trouve ça impressionnant. Cette jeune fille n'a pas froid aux yeux pour ce lancer dans le monde acharné de la littérature, pour se battre pour ses idéaux et faire passer des messages à une catégorie d'adolescents laissés de côté. Elle nous voit et nous parle à travers un roman. Un roman qui contient probablement des expériences vécues par elle-même et je trouve ça formidable. Au final c'est l'un des buts premiers de la littérature.
   Quant à son écriture, pour une jeune fille de 18 ans, c'est plutôt remarquable. Des descriptions suffisantes, des dialogues parfois drôles, souvent sérieux, une répartie bien trouvée, des références amusantes. Parfois des retranscriptions de questions qu'on se pose tous, il n'y pas de longs paragraphes ennuyeux, juste ce qu'il faut avec une légèreté et une fluidité qui rend la lecture rapide et agréable.
  
   C'est tout. Je m'adresse ici aux autres adolescents, lisez ce livre, même si l'héroïne peut être énervante ou trop pessimiste pour vous. Pour les autres, lisez-le aussi, mais vous n'en tirerez peut-être pas les mêmes leçons que nous.




jeudi 27 août 2015

THE BOOK OF IVY

Auteur :  Amy Engel
Date de sortie : 5 mars 2015
Tome suivant : The révolution of Ivy

Synopsis Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple. J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu. Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. 



Attention : Ce résumé décrit tous les événements du roman ci dessus; il contient donc de nombreux spoilers. Ne continuez pas, si vous n'avez pas lu le livre auparavant !


Résumé détaillé : 


Le mariage

Le roman s’ouvre sur les préparatifs du mariage de notre héroïne. En effet, Ivy s’apprête à épouser le fils de celui qu’elle nomme « le leader ». Notre protagoniste est anxieuse, son mariage, ou plutôt son union forcée semble cacher beaucoup de mystère et d’épreuves pour les quels, elle a l’air de s’être préparé depuis son enfance, sous la tutelle de son père. De plus, nous apprenons qu’elle a substitué cette épreuve à sa sœur ainée, qui y a échappé, car le prétendant ne souhaitait pas se marier à 16 ans.
Elle n’est pas seule durant la cérémonie, d’autres jeunes filles du clan Westside sont promises à des jeunes représentants du clan Eastglen. Ces unions se font sur un principe de paix, c’est grâce à ces mariages arrangés que les deux clans ennemis peuvent vivre en communauté.
Après un mariage emplis de craintes et de gène pour Ivy, nous découvrons sa véritable mission : assassiner son mari. Assassiner celui qui deviendra, président de leur communauté. Ces mariages ne peuvent donc plus maintenir la paix entre les partisans des Lattimer et ceux des Westfall. Le titre de « fondateur » que se sont vu attribuer la famille Westfall, n’est en fait que purement honorifique ; il ne leurs donne aucun pouvoir et ne leur suffis apparemment plus.